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[hal-05189058] Global determinants of coastal migration under climate change
Climate change-induced sea-level rise and associated flood riskwill havemajor impacts on coastal regions worldwide, likely prompting millions of people to migrate elsewhere. Migration behavior is expected to be context-specific, but comparative empirical research on coastal migration under climate change is lacking. We address this gap by utilizing original survey data from coastal Argentina, France, Mozambique and the United States to research determinants of migration under different flood risk scenarios. Here we show that migration is more likely in higher-than in lower-income contexts, and that flood risk is an important driver of migration. Consistent determinants of migration across contexts include response efficacy, self-efficacy, place attachment and age, with variations between scenarios. Other factors such as climate change perceptions, migration costs, social networks, household income, and rurality are also important but context-specific. Furthermore, important trade-offs exist between migration and in-situ adaptation. These findings support policymakers in forging equitable migration pathways under climate change.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Sem Duijndam) 28 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05189058v1
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[hal-05185996] Les voies de l’écologisation de la sociologie en France. Entre polarisation et renouvellement.
Comment interpréter l’essor récent et considérable des travaux sociologiques sur l’environnement ? Ouvrages, colloques, numéros spéciaux de revues se multiplient, particulièrement depuis les années 2020. Tout en confirmant les enjeux écologiques comme objet sociologique légitime, ils les appréhendent de façon diamétralement opposées, la sociologie étant incitée soit à « œuvrer à la conservation du monde » (Cary et Rodriguez, 2022) soit à adopter une lecture centrée sur la façon dont les rapports de classes et la domination se rejouent dans ces enjeux écologiques (Collectif classes vertes, 2024 ). L’essor rapide de telles publications et les termes de ce débat peuvent être vus comme les signes d’une nouvelle « écologisation » de la sociologie en France. Nous faisons l’hypothèse que la sociologie générale se saisirait plus massivement aujourd’hui de la thématique environnementale sans forcément intégrer les travaux menés antérieurement dans ce domaine. Pour autant, l’entrée de l’environnement au sein de la sociologie en France n’est pas récente. Elle s’est faite en plusieurs temps, non sans mal, pour bénéficier d’une relative visibilité à partir des années 2000 (Candau et Deldrève, 2015) . La période actuelle est plus difficile à caractériser en raison de positionnements et de problématisations fort différents. Elle sera donc centrale dans cette proposition. Pour éprouver notre hypothèse, l’analyse s’appuie sur un corpus d’articles (n = 359) de sociologie en langue française, publié sur la période 1980-2023. L’analyse a été faite en trois temps. Un traitement statistique descriptif (i) a permis d’éclairer l’évolution historique de la production sociologique de langue française liée à l’environnement, et de conforter notre hypothèse d’une écologisation en cours de la discipline. Afin de travailler sur le temps actuel de la sociologie de l’environnement pour lequel on ne disposait pas de bilan, une analyse du contenu des articles a ensuite été réalisée sur un échantillon de 60 références tirées au sort parmi les 260 articles publiés depuis 2010, sur la base de la grille suivante : dimension institutionnelle de l’auteur (entité de rattachement, poste…), de ses recherches (financement) ; cadrage des enjeux « environnementaux » traités (schématiquement : enjeu social versus problème écologique) ; filiation(s) théorique(s) ; démarche épistémique (pratique de l’interdisciplinarité, postulat sur les limites planétaires). Des analyses croisées (iii) ont enfin permis d’observer et d’objectiver les concordances et les différences sur trois « objets » (agriculture, conservation, eau) et deux « thématiques » (inégalités, mobilisations) visiblement structurants. Ce travail a permis de resituer l’actuelle voie d’écologisation de la sociologie par rapport à des débats et une autre voie d’écologisation constitutifs de la sociologie de l’environnement dans les années 1980-1990. Celle-ci reste d’actualité dans les travaux sociologiques, mais notre échantillon d’articles montre qu’elle est davantage confinée aux revues thématiques pluridisciplinaires, contrairement aux autres travaux qui s’inscrivent plus fréquemment dans des revues généralistes (pluri)disciplinaires. Notre analyse montre aussi comment l’environnement est tantôt appréhendé comme objet qui conforte certaines approches « classiques » de la sociologie (e.g. par les inégalités et la distinction) ou au contraire contribue à les renouveler (les inégalités environnementales lues par l’intersectionnalité), voire soulève la question de l’émergence d’une nouvelle matrice du social, particulièrement repérable dans les « mobilisations socio-environnementales » (Grisoni et Nemoz, 2017). L’écologisation engagée par la sociologie générale accélère le décloisonnement de l’objet « environnement ». Réciproquement, le renouvellement par l’environnement d’objets sociologiques classiques tels que les inégalités et les mobilisations plaident particulièrement pour un approfondissement du dialogue entre ces différentes perspectives analytiques.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Ludovic Ginelli) 25 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05185996v1
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[hal-05185279] Des mobilisations décloisonnées au nom de la justice sociale et du vivant : un renouvellement des « mouvements sociaux » ?
L’écologie et le social ont fait l’objet de politiques qui se sont longtemps ignorées en France (Theys, 2002), constituant également des champs militants bien distincts. Pour autant, le développement contemporain d’actions collectives (Neveu, 2000) menées au nom de la justice sociale et de la protection de l’environnement, incarné notamment par le slogan « fin du monde et fin du mois même combat », scandé par les cortèges de Gilets Jaunes et repris par nombre de collectifs, dont la CGT ou encore les Amis de la Terre, semble annoncer une plus grande porosité des causes, une forme de désectorialisation des mouvements sociaux (Grizoni et Nemoz, 2017). Ces mouvements pouvant être lus comme des marqueurs et des vecteurs de transformation des sociétés (Tilly, 1984), nous nous intéresserons tant à leur renouvellement supposé qu’à leurs effets transformatifs potentiels. Dans cette optique, nous poserons comme hypothèse que l’expérience ou la prise de conscience d’injustices à la fois sociales et environnementales contribue en France à des actions collectives spécifiques et diversifiées dont nous interrogerons la capacité transformative au sens de la Justice environnementale, à savoir lutter conjointement contre les inégalités sociales et les maux environnementaux, en changeant de modèle social et économique (Schlosberg et Craven, 2019; Stevis, 2020). Cette hypothèse fait profondément écho à un grand nombre de mobilisations contemporaines qui, sans fondre leurs causes, les décloisonnent, en dénonçant les injustices subies et leurs ressorts économiques et politiques communs (Senac, 2021). Les alliances de collectifs locaux, de syndicats ou d’ONG, qualifiées de bleues-vertes ou rouges-vertes (Morena et al., 2014) semblent ainsi former de nouvelles « communautés de luttes » (Groux, 1998). Celles-ci recourent à des répertoires d’action élargis (Tilly, ibid), alliant l’occupation de lieux symboliques ou de « zones à défendre », le recours aux tribunaux et la désobéissance civile, le développement de pratiques alternatives propres à révéler le sens profondément politique du quotidien (Pruvost, 2000). Reste que ces mouvements sont peu caractérisés sociologiquement (Zaccaï et Orban, 2017) et que la capacité transformative des actions collectives menées est posée plus que définie ou éprouvée. Le programme JustAct croise une approche quantitative (questionnaire en cours à l’échelle nationale) avec des approches qualitatives de différents cas d’étude pour caractériser les collectifs engagés dans différentes mobilisations socio-environnementales. Outre cet objectif, les enquêtes qualitatives analysent les dynamiques d’actions collectives et leurs conséquences (effets transformatifs, inégalités…). Entre autres cas d’étude, seront présentés les premiers résultats d’une enquête (à partir d’entretiens ; veille sur les réseaux sociaux ; observation participante de manifestations, réunions publiques…) sur les mobilisations en cours contre un double projet de Ligne à Grande Vitesse dans le Sud-Ouest. Relancées depuis 2022, les mobilisations attirent des acteurs assez différents par leurs lieux de vie (métropoles régionales/territoires ruraux périphériques), leurs modes d’organisation (associations de riverains, collectifs « ni ici ni ailleurs » ou sous anonymat… ) et modes d’action (rapport à la désobéissance civile, aux élus, y compris ceux opposés à la LGV). Tandis que le projet devient tangible en 2024 avec la déclaration d’utilité publique et le lancement de travaux préparatoires, ces acteurs s’accordent pour renoncer et résister aux promesses de la « grande vitesse » à tout prix voulues par l’Etat, l’Europe et les présidents des Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Ils leur opposent des alternatives au nom de la justice sociale (rénovation des voies pour les « trains du quotidien », investissement dans les services publics des territoires délaissés plutôt que dans un mode de transport coûteux réservé à une « élite urbaine ») et du vivant (défense de la nature remarquable de la « vallée du Ciron » et des 4000 hectares menacés par le projet). Les acteurs mobilisés portent des actions diversifiées en phase avec leurs répertoires pour dénoncer telle ou telle facette du projet de LGV : recours juridiques (Conseil d’Etat, question prioritaire de Constitutionnalité) ; participation à l’enquête publique et sollicitation du soutien d’élus ; « sarabandes » longeant les parcours des trains du quotidien et des petites gares fermées ; balades naturalistes sur les zones d’implantation de la future LGV, rédaction d’un « manuel de désobéissance fiscale », occupations temporaires de lieux et tentatives de blocage des travaux … En 2024, ces acteurs ont formalisé leur alliance dans une « coordination inter-départementale » très active. Souvent mise à l’épreuve par la diversité des collectifs, de leurs cadrages de la lutte et de leurs publics, l’alliance semble actuellement consolidée à l’issue de l’organisation réussie d’évènements dans un contexte difficile, telle la manifestation « freinage d’urgence » sous l’égide des Soulèvements de la Terre, marquée par une forte présence policière. Pour autant, ce décloisonnement des causes ne permet pas de s’affranchir de toutes les limites, débats internes quant à leur hiérarchisation, ou encore en termes de recrutement des participant.e.s. L’analyse de ce cas -encore provisoire et à confronter ultérieurement aux résultats de l’enquête nationale par questionnaire - montre qu’en dépit de situations géographiques (rural/urbain) et professionnelles contrastées (précarité pour certain.e.s), les publics mobilisés restent le plus souvent diplômés (minimum BTS et souvent Bac+5 voire B+8) et issues des populations blanches. Pour autant, une partie des militant.e.s attentif.ves aux différentes formes d’inégalités ont identifié ces limites, et s’efforcent d’en atténuer les effets … en attendant une action qui se voudrait plus transformative ?
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Ludovic Ginelli) 24 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05185279v1
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[hal-05167235] Pour une "ergonomie développementale" : quels enjeux, quelles approches, quelles limites ?
Depuis son origine, l’ergonomie francophone entretient des rapports étroits avec la notion de développement (Faverge, 1970 ; Rabardel, 1995 ; Wisner, 1997). Depuis une dizaine d’années, il semble que l’affirmation d’une ambition développementale devient de plus en plus collective et forte (Falzon, 2013 ; Arnoud et al., 2022). Le développement n’y est plus indiqué seulement comme un fait, ou un résultat parmi d’autres de l’intervention en ergonomie. Il est présenté à la fois comme une finalité explicite (parfois principale) et comme moyen. Cette évolution importante nous amène à nous interroger sur l’existence, l’avènement et les fondements éventuels d’une « ergonomie développementale » : que produit cette évolution sur nos cadres de références, nos positionnements disciplinaires, la formation et le métier ? À l’échelle nationale et internationale ?
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Fabien Coutarel) 17 Jul 2025
https://hal.science/hal-05167235v1
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[hal-05168011] Quels usages de la notion de développement en ergotoxicologie ?
Cette communication vise à retracer et à discuter l’évolution de l’ergotoxicologie en lien avec les approches développementales, depuis les premières formulations jusqu’aux travaux les plus récents. À travers plusieurs terrains d’analyse (agriculture, industrie, BTP, etc.), nous montrons comment l’ergotoxicologie a progressivement mis en évidence l’importance de considérer les travailleurs comme actif à la fois dans leur exposition chimique et dans l’élaboration de stratégies de prévention, ouvrant ainsi la voie à des démarches participatives de co-construction de la santé au travail. Dans cette perspective, la notion de développement constitue un enjeu central : les marge·s de manœuvre, la sécurité et la métrologie construite ou encore les genèses instrumentales sont autant de dimensions qui témoignent de processus d’apprentissage, de transformations techniques et organisationnelles, et d’évolution de la capacité d’action des travailleurs. Cette contribution discute enfin la place de la notion de développement, parfois jugée trop vague, qu’il convient de (re)définir pour qu’elle demeure opérante en contexte de risque chimique.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Alain Garrigou) 17 Jul 2025
https://hal.science/hal-05168011v1
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[hal-05131911] Bois-énergie et chaleur : retour sur les transformations silencieuses d’un usage « traditionnel »
Première énergie renouvelable en France (35 %), le bois-énergie est valorisé à plus de 95 % sous forme de chaleur dont près de 70 % uniquement pour le chauffage domestique. Cristallisant de nombreuses controverses, son utilisation pour produire de l’électricité verte reste donc faible en dépit des politiques volontaristes menées au début des années 2000. Si on ajoute à cela que le bois-énergie n’a pas engendré une hausse massive de la récolte forestière, on doit relativiser l’image d’une transition énergétique qui carburerait au bois. Peut-on pour autant en conclure que rien ne change ? Cela serait éluder un peu rapidement la transformation des usages thermiques du bois (réseaux de chaleur urbains plutôt que rural, passage des foyers ouverts aux poêles à granulés, essor des pellets...) portée par les innovations technologiques, l'évolution des politiques publiques et la demande des consommateurs en lien avec l'influence croissante des critères de performance et de confort. Cela serait également éluder les effets de ces transformations socio-techniques sur la filière forêt-bois. Devenu un débouché majeur, le bois-énergie a en effet bousculé des complémentarités industrielles déjà fragilisées, fait évoluer les qualités attendues de la matière et in fine favorisé la promotion de ressources jusque-là considérées comme des sous-produits de la sylviculture au nom même de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique. Au final, ce chapitre analyse la manière dont les politiques du bois-énergie se sont structurées et recomposées depuis la fin du 20ème siècle en s’intéressant à leurs conséquences sur la gestion forestière et l'économie du bois en France.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Vincent Banos) 26 Jun 2025
https://hal.science/hal-05131911v1
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[hal-05107203] Atelier thématique : Quelles trajectoires d’économies circulaires des déchets entre les Nords et les Suds ? Analyser les reconfigurations du travail, des territoires et des matérialités des déchets à l’aune de la justice environnementale
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Clarisse Cazals) 11 Jun 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05107203v1
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[hal-05113855] Managing Recreation, Managing Collective Attention: Exploring the Nexus Between Conservation and Use of Migratory Species in France
This research was carried out in the specific context of threatened species with a high symbolic and heritage value for the inland waters that host them during their migration. For fishery managers, the conservation of these populations is a challenge as the threats they face are mostly external to the fishery. To help understanding the potential support for regulation measures among the French recreational migratory species fishery, we focused on individual characteristics arranging them along a use-protection continuum. We built a specific questionnaire survey using the notions of assiduity and motivation to fish, environmental involvement and knowledge sharing. Respondents were recruited from an online forum (n=66) and the heterogeneity of the sample was revealed with multivariate exploratory statistics. Our approach led to an anglers’ segmentation into four groups varying according to environmental involvement. The results allow managers to consider two forms of anglers’ support for the conservation of migratory species.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Christophe Boschet) 16 Jun 2025
https://hal.science/hal-05113855v1
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[hal-05109798] L’usager « responsable » et la réciprocité du contrat moral
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Kevin Caillaud) 12 Jun 2025
https://hal.science/hal-05109798v1
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[hal-05142065] Le surf, de la côte aquitaine aux plans d’eau intérieurs
Si le surf a acquis une légitimité en France (Guibert, 2006 ; Lemarié, 2016), notamment grâce à des politiques publiques qui ont mené un « réenchantement du littoral » à des fins touristiques (Falaix, 2014), la culture associée à sa pratique connait de multiples évolutions, notamment sous l’effet de la commercialisation. Pour certains observateurs en effet, les projets d'artificialisation des vagues (Falaix, 2017) et la marchandisation des performances renforceraient une tendance à la standardisation (Guibert, 2021). Le surf est le moteur d’une économie de services (Dehez, 2020) et, bien que longtemps cantonné à la côte aquitaine où il s’est affirmé comme une pratique emblématique (Augustin, 1994), il tend à se propager vers l’intérieur de la région, sous l’impulsion des recompositions de sa culture, qui nourrissent certains projets de territoire. Dans cette perspective et dans le sillon des travaux sur les « surf parks » en France et à l’international (Ponting, 2017; Malherbe & Suchet, 2020; Kim & Hwang, 2021; O’Brien, 2021), cette communication propose d’analyser ces infrastructures en explorant leur potentiel à redéfinir les espaces et les réseaux d’acteurs. Ces projets d’aménagement, parfois soutenus par des investissements publics, témoignent de l’intérêt grandissant porté à l’artificialisation des vagues. Sur ce marché naissant, l’étude du cas de l’entreprise française Waveriding Solution permet d’analyser un positionnement et un « concept innovant » : Okahina Wave. Plutôt que de recourir à des bassins bétonnés, critiqués et contestés, l’entreprise propose d’implanter sur des plans d’eau existants une structure démontable (qualifiée d’« atoll »), capable de générer des vagues. Au-delà de l’ambition économique, des arguments environnementaux sont avancés par l’entreprise (biodiversité, lutte contre l’eutrophisation, etc.). En tant que tels, ces projets d’aménagement, souvent envisagés aux portes des villes (Limoges, Libourne) posent une série de questions : s’agit-il de créer un « dépaysement de proximité » (Clarimont & Leichnig, 2014), répondant à une demande locale, ou d’inscrire ces projets dans une stratégie plus large de développement territorial ? Quelles sont les logiques économiques sous-jacentes et comment les relations entre acteurs publics et privés peuvent-elles induire une privatisation des rives et des plans d’eau (Nikolli, 2019, 2020), voire transformer le rapport au territoire, à la nature et à la pratique du surf ? Sur le plan méthodologique, cette analyse interdisciplinaire repose sur des données provenant 1) d'un corpus de 78 articles de presse, 2) des documents administratifs, issus de l’entreprise ou des institutions, puis 3) d’entretiens semi-directifs auprès des professionnels et divers acteurs politiques.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Pierre Durand) 03 Jul 2025
https://univ-pau.hal.science/hal-05142065v1
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[hal-05107174] Special Session : Between circularity and bioeconomy: what the transition's agenda is doing to the socio-economic models of waste
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Clarisse Cazals) 11 Jun 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05107174v1
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[tel-05149826] Réarmer l’analyse des transitions par-delà le territoire. Contribution à une géographie sociale & environnementale
N’avons-nous pas surestimé la portée compréhensive et transformative du langage territorial des transitions socio-écologiques ? Plusieurs écueils se dressent en effet sur la route des approches s’en réclamant : une focalisation sur le local qui laisse dans l’ombre des facteurs structurels et infrastructurels souvent plus déterminants ; une idéalisation des niches territoriales comme si elles étaient nécessairement écologiquement soutenables et socialement justes ; une sous-estimation de la dissociation des ruptures d’ordre ontologique et politique. Surmonter ces difficultés n’implique pas seulement de revenir sur les principes du développement territorial et l’influence des Sustainability Transitions Studies, mais de questionner plus fondamentalement l’articulation contemporaine des enjeux sociaux et environnementaux. Marqué par les tournants culturel et pragmatique, cet arrimage a conduit à délaisser les rapports de production et à rabattre la question sociale sur l’axe des altérités territorialisées et de la pluralité des manières de se lier au monde. Pris au piège de l’institutionnalisation en trompe l’œil de la participation de citoyens écoresponsables, le lexique contre-culturel de l’environnementalisme apparaît ainsi désarmé pour affronter la promesse des politiques publiques et des acteurs sectoriels de renouer les fils de l’économie et de l’environnement, sous couvert de transition énergétique, de croissance verte, de souveraineté industrielle ou encore de bioéconomie. Pour raffermir la lecture sociale des trajectoires de transition, leurs poids différenciés et leurs antagonismes idéologiques, sans minimiser et déqualifier les problèmes environnementaux, il est proposé de mettre l’accent sur les notions de récit et de matérialité. Conçues dans une perspective à la fois pragmatique et critique, ces notions peuvent aider à mieux appréhender et caractériser des initiatives de transition qui ne se réduisent pas à l’opposition entre transformation radicale et statu quo, mais ne relèvent pas non plus de la coexistence pacifiée entre différents modèles et visions asymétriques. Elles peuvent contribuer à une géographie sociale & environnementale attentive à la manière dont les préoccupations et crises écologiques lient et séparent des collectifs hétérogènes en redistribuant ou non les risques, les richesses et les pouvoirs. Cette grille d’analyse est mise à l’épreuve de ce qui se joue actuellement dans les forêts françaises. Du côté de la filière, l’enquête conduite dans les Landes de Gascogne témoigne de pratiques qui relèvent autant de la spécification territoriale que de la captation et de l’accumulation des ressources. Elle met surtout en lumière la construction d’un récit dominant, robuste et cohérent, doté de puissants soubassements matériels, historiques et institutionnels, articulant démultiplication des usages du bois, simplification des modes de gestion et concentration de l’ingénierie forestière au nom de la décarbonation de nos activités et de l’adaptation à des catastrophes déjà là. Du côté des alternatives, l’enquête menée sur le dépérissement des châtaigniers en Dordogne donne à voir des contre-récits en ordre dispersé. Un focus sur les « Groupements forestiers citoyens et écologiques » montre que la convergence des luttes sociale et environnementale se heurte à l’épuisement des collectifs, au désir de repolitiser le territoire sans cliver ni déranger et à la tentation, pour certains, d’adopter une approche néo-libérale jugée plus efficiente pour protéger et gérer autrement les forêts. Au final, le programme de recherche proposé repose sur deux jambes : 1. Un réinvestissement scientifique des usages industriels de la nature et de la mise au travail du vivant, humains et non-humains, pour éclairer des angles morts de la transition socio-écologique 2. Un approfondissement des rouages socio-matériels de l’action collective pour questionner son décloisonnement et ses effets transformatifs au prisme de la réduction ou non des inégalités environnementales.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Vincent Banos) 08 Jul 2025
https://hal.science/tel-05149826v1
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[hal-05110275] Flood risk management and real-estate prices: between prevention and “crowding out” effect
Adapting to climate change is a key challenge for metropolis, and it partly deals with population location and flood risk management. The objective of this article is to understand the way flood risk is actually taken into account in residential choices. To this end, we measure how flood risk influences property prices and in particular, we target two specific flood management public instruments: the flood risk prevention plan (PPRI) and the public insurance mechanism (CatNat). We applied the hedonic price method over the period 2011–2016 to the French metropolitan area of Bordeaux, extended to include its neighboring estuarine municipalities. We show that flood risk zoning produces an expected significant deflating effect on prices whereas the CatNat system's insurance mechanism would appear to have a perverse effect. These results highlight an interesting crowding-out effect on the residential market that we finally discuss.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Jeanne Dachary-Bernard) 20 Jun 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05110275v1
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[hal-05156736] An agent-based approach as a neutral model to study transition towards circular economy
Presentation of a neutral theoretical multi-agent “seller-customer” model for the study of strategies promoting the transition to the circular economy. Study of price formation and seller and customer satisfaction.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Sylvie Huet) 10 Jul 2025
https://hal.science/hal-05156736v1
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[hal-05061335] Rescuelog : Collecte numérique et reporting des interventions de sauveteurs à l’océan avec (ru)ODK, Shiny et SK8
Les plages du Sud-Ouest de la France présentent des risques élevés de noyades, nécessitant des dispositifs de surveillance efficaces. Le projet Rescuelog modernise la collecte et l’analyse des données sur les interventions de sauveteurs grâce à un workflow entièrement intégré dans l’écosystème R. Les interventions sont enregistrées via des tablettes Android utilisant ODK Collect, les données étant ensuite extraites avec ruODK (Mayer 2020) et structurées dans une base PostgreSQL après validation. Des données environnementales, incluant les prévisions météo et marines, sont enrichies via l’API de Météo-France grâce au package httr2 (Wickham 2023). Ces données alimentent un modèle prédictif, construit avec tidymodels (Kuhn and Wickham 2020), permettant d’anticiper les jours à haut risque de noyade. Ce modèle est versionné et stocké grâce au package vetiver (Silge 2023), puis exploité par une application Shiny déployée via le service sécurisé SK8 (SK8 Team 2024) d’INRAE. Cette solution démontre la capacité des outils R à proposer des workflows robustes, sécurisés et scalables pour des problématiques opérationnelles critiques comme la prévention des noyades.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (David Carayon) 22 May 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05061335v1
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[hal-05064341] Predicting individual’s decision to enter the water at a high-energy recreational surf beach in France
Objectives To predict beachgoer decision to enter the water at a high-energy surf beach, in southwest France. Methods We built a unique multidisciplinary database combining data collected by an on-site beachgoers survey, weather stations, marine buoys and tidal reconstruction. Human, weather and meteocean factors were considered as potentially predictive of beachgoer behaviour. We employed a logistic regression analysis to predict beachgoers’ decision to enter the water on any given day at a high-energy recreational beach. Results We demonstrated that both environmental and human factors influence a beachgoer’s decision to enter the water. Daily mean wave height and daily mean insolation duration were significant predictors at the p<0.001 level, while age, place of residence and self-confidence in swimming out of a rip current were significant at the p<0.05 level or higher. Beachgoers were more likely to enter the water on sunny days with lower waves. Younger individuals, those living outside the Landes département, and those who declared themselves to be ‘confident’ or ‘uncertain’ about their ability to swim out of a rip current expressed a higher propensity to enter the water. Our model has an accuracy, F-Score, precision and recall of 71%, 73%, 86%, 79%, respectively. Conclusions Beachgoer exposure on any given day can ultimately be predicted by coupling our model with beach attendance models. This would allow for the design of rescue and preventive operations on days with high expected exposure. While models based solely on environmental factors can be used to forecast beach risks, incorporating human factors into the model provides valuable insight for crafting prevention messages. In this regard, lifeguards could engage more actively with beach users to deliver appropriate safety messages.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Jeoffrey Dehez) 12 May 2025
https://hal.science/hal-05064341v1
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[hal-05184364] Environnement ou emploi ? Enquête sur l’écologisme ouvrier dans l’usine d’Alteo Gardanne
Environnement ou emploi ? L’écologisme ouvrier est défini, dans la littérature, comme un écologisme de classe articulant étroitement des préoccupations environnementales et sociales, comme la lutte contre les pollutions et la défense de l’emploi industriel. Partant des controverses publiques sur les méfaits sanitaires et environnementaux des boues et poussières rouges issues de la production d’alumine à Alteo-Gardanne (sud-est de la France), cet article s’intéresse aux préoccupations qui animent les ouvriers de l’usine, silencieux lors des controverses publiques. Croisant les apports de la justice environnementale et de la sociologie du travail, il montre combien sont déterminantes les situations de travail, variables selon les statuts d’emploi. Ainsi, au-delà d’une croyance commune dans la capacité technique d’écologiser le procédé de production, les ouvriers se divisent, selon leur inégale exposition aux risques liés à leurs situations de travail, sur la dangerosité des résidus rejetés hors de l’usine.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Mody Diaw) 24 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05184364v1
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[hal-05036978] Online collaborative research on seasonal work : Collective capabilities to resist on precarious work and living conditions
Background The number of seasonal workers in the agricultural sector in France is increasing and their working conditions are difficult and disgraceful. While they have been shown in various studies to be subject to processes that result in them being unable to act on occupational health, some of them, mobilized online, have formed a collective whose is permitted them to develop collective actions. Objectives Our article aims to describe this online collective and how the power to act emerged from the discussions. The purpose it's also to determine how the functioning of these groups fosters the expression of a collective point of view and the achievement of goals that is not attained elsewhere. Methods We carried out a collaborative research online with a collective of seasonal workers, which consisted in following and taking part in discussions about conditions at work and outside of work, using an instant messaging tool. The results of this collaborative research, included testimonies registration and co-produced with seasonal workers, has been analyzed mobilizing A. Sen's capabilities approach. Results During their online discussions, the seasonal workers allow themselves to share the situations of injustice they are subject to with the other members. Here, we present their output and collective actions which were made possible by the mobilization of the resources of some of their members or by collaborating with other actors. Conclusions In spite of the remarkable conversion factors made available through this collective action online, certain “failures” show that in order for these workers to have better access to their rights, effective support by public policy is indispensable.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Goutille Fabienne) 16 Apr 2025
https://hal.science/hal-05036978v1
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[hal-05124696] Impacts sur la santé publique de la dynamique des populations de renards
Le Renard roux (Vulpes vulpes) est une espèce de la faune sauvage. En tant que gibier, il peut être chassé par différents moyens. Il est de plus susceptible d’être inscrit, dans certains territoires, comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD) par arrêté ministériel triennal pris en application de l’article R.427-6 du Code de l’environnement. Nonobstant les restrictions sur les périodes de chasse, les animaux classés ESOD peuvent être éliminés toute l’année. En 2019 et pour trois ans, suite à des consultations départementales et un arbitrage ministériel, le renard a été classé ESOD dans 90 départements français. La décision de classement doit être motivée. Plusieurs arguments sont avancés pour ce classement : pertes dans les élevages avicoles ou de gibier, raisons sanitaires (par ex. : échinococcose alvéolaire, gale sarcoptique). Inversement, des bénéfices liés à la présence des renards sont également avancés, tels que la prédation de rongeurs (campagnols notamment), porteurs d’agents zoonotiques, la réduction d’utilisation de raticides, etc. ... Dans un rapport et avis sur le rôle épidémiologique du renard dans le système multihôtes de la tuberculose bovine (Anses 2021)1, l’Anses notait que l’importance des nuisances attribuées aux renards faisait l’objet de controverses et de polémiques en France. La présente saisine s’inscrit ainsi dans un contexte sociétal sensible impliquant notamment les associations de protection de la nature et les chasseurs ou les éleveurs. Les réponses à cette saisine visent à clarifier le rôle du renard dans l’épidémiologie de certaines zoonoses pour lesquelles il est présenté comme premier responsable de la transmission à l’humain, ce qui motive certains acteurs à proposer son classement en tant qu’ESOD. Dans une approche « une seule santé » (One Health), il est demandé d’identifier les risques pour la santé publique associés à des évolutions significatives, à la hausse et à la baisse, de populations de renards, i.e. : 1) « lister des zoonoses présentes en France pour lesquelles les renards ont un rôle épidémiologique, direct ou indirect (par les populations de proies qu’il élimine) et décrire ce rôle épidémiologique ; 2) identifier, le cas échéant, d’autres familles d’impacts en santé publique (par exemple l’effet indirect sur l’emploi des pesticides tels que les raticides) associés à l’évolution des populations de renards ; 3) expliciter, en fonction des connaissances disponibles (publications, données disponibles ou mécanismes de collecte mobilisables), l’importance relative des effets identifiés aux points 1 et 2, pour l’humain et/ou l’environnement, de l’évolution des populations de renards ; 4) analyser la faisabilité d’une évaluation socio-économique de type coût/bénéfice de la prévention et des impacts associés à ces zoonoses dans lesquels les renards ont des rôles différents, pour l’être humain et/ou l’environnement ». La saisine concerne exclusivement la France métropolitaine. En outre, n’entrent pas dans le champ de la saisine (i) les renards en tant que proies des loups, lynx et grands ducs principalement, ce qui ne constitue pas un enjeu de santé publique, (ii) l’impact des renards prédateurs sur les populations de volailles (basse-cours, élevages aviaires), d’oiseaux sauvages (notamment le gibier), sujet très large qui rejoint un critère de classement ESOD, et (iii) l’impact des renards prédateurs de micromammifères (souris, campagnols, mulots, etc.) à l’origine de dégâts aux cultures, l’expertise se limitant aux populations de proies susceptibles de transmettre des agents de zoonoses.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Emmanuelle Gilot-Fromont) 18 Jul 2025
https://hal.science/hal-05124696v1
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[hal-05156521] An agent-based approach as a neutral model to study transition towards circular economy
Our agent-based model studies emerging markets from a population of producer-sellers and consumers. Sellers exhibit a tolerance d for profitability failures that corresponds to d consecutive time steps of failure. After such d time steps, they randomly choose a new strategy changing their prices and/or their raw material (extracted or recycled more or less available depending on a recycling rate). A seller should propose a good price and have enough raw material to make a deal satisfying the consumer's budget. Sellers' activity is profitable for a sufficient number of deals. Our model has two different regimes: one mainly driven by d when the parameter µ ruling the profitability threshold is low; a second one mainly driven by µ. These regimes define prices and thus the number of satisfied sellers and consumers. Parameters have strong macro impacts and recycling is successful only when sellers sufficiently change their strategy.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Sylvie Huet) 10 Jul 2025
https://hal.science/hal-05156521v1
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[hal-05138693] Assessing Agroforestry Performance Using MCDA in Southwestern France
For half a century, public policies in Western countries have primarily aimed to increase agricultural productivity and provide low-cost food by promoting intensive practices based on agrochemicals, genetics, and mechanization, supported by substantial financial aid (notably through the Common Agricultural Policy in Europe). However, fifty years of such practices have led to harmful effects on ecosystems, major environmental and health risks, and profound changes in rural landscapes—such as the removal of hedgerows and woodlots, and the expansion of farm sizes. These transformations have had severe consequences for biodiversity, soil conservation, water quality and availability, and the regulation of local climate. Our research project aims to evaluate the performance of agroforestry systems in southwestern France in support of regional public policies that are considering the relevance of promoting agroforestry. Our assessment relies on two Multiple Criteria Decision Aiding (MCDA) methods—ELECTRE Tri-nC and ELECTRE III—implemented through the MCDA-ULaval software. This study focuses on criteria such as impact on biodiversity, soil enrichment, reduction in pesticide use, the condition of woody structures, and microclimatic effects. The goal is to provide decision-support tools for agricultural stakeholders, particularly those engaged in intensive practices. The project also aspires to help reconnect urban populations with sustainable farming practices.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Odile Phelpin) 01 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05138693v1
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[hal-04996160] Quelle place pour les bénéficiaires humains et non-humains dans les projets de « Solutions fondés sur la Nature - SfN » et les politiques publiques associées ? L’exemple de la reconnexion marine et de la gestion souple du trait de côte dans l’île de Malprat
Ce rapport de recherche a été réalisé dans le cadre du projet RRI « Tackling Global Changes for People and Environment », Axe3c 1 . La recherche vise à comprendre les transformations possibles dans la prise de décision à travers la notion de « bénéficiaire » humain et non-humain dans les projets de type Solutions fondées sur la Nature (SfN) et les politiques publiques associées. La question centrale est de savoir qui sont les bénéficiaires de co-bénéfices annoncés dans les discours SfN et de comment sont-ils identifiés, ou au contraire, invisibilisés. Ce rapport explore la manière dont les bénéficiaires et les non-bénéficiaires de la reconnexion marine et de la gestion souple du trait de côte sur l'île de Malprat, en NouvelleAquitaine, sont construits, nommés et hiérarchisés par les gestionnaires du site et les principales parties prenantes. À cette fin, une série de méthodologies qualitatives ont été employées, notamment une analyse documentaire, une analyse lexicale et sémantique, des observations sur le terrain et des entretiens semi-structurés. Parmi les résultats identifiés on peut citer : la notion de « bénéficiaire » comme étant un impensé dans les discours SfN ; la complexité sociale et écologique des espaces naturels où des SfN sont mises en place, et les tensions palpables qui résultent d'une limitation forte de l'accessibilité au espace naturel sensible de Malprat. Diverses catégories d'acteurs sont proposées dans l'analyse ; les bénéficiaires : privilégiés, permanents et temporaires ; Puis, les non-bénéficiaires : perdants, non-désirés et exclus. La construction de ces catégories répond à des processus discursifs, politiques, économiques, spatiaux et socioculturels, à savoir, qui résultent de la reconnaissance ou de la mise à l'écart de l'autre. Le rapport permet également de mettre en lumière le caractère mouvant et temporaire de bénéficiaires et de non-bénéficiaires sur le site de Malprat, ainsi que les effets non planifiés de la SfN sur les zones tampon (reconnexion marine), notamment par le cumul de déchets dans les prés salés en reconstruction, dont les actions de nettoyage seront à prévoir à moyen terme.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Mara Sierra Jiménez) 18 Mar 2025
https://hal.science/hal-04996160v1
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[hal-05169992] Why is there a shortage of agricultural labor in Algeria? Evidence from M'zirâa, southern Algeria's leading vegetable market
The amplification of labor shortages has become an inescapable reality for many Algerian farmers in recent years. To study this issue, systemic surveys were conducted in 125 farms in the vegetable crops pole of M'zirâa (southern Algeria). A labor shortage is reported on 56.80% of farms. The primary causes, as identified by respondents, are poor working and living conditions (76.67%) and low wages, which are considered insufficient by both workers and new settlers (70.67%). On the other hand, employment opportunities in the tertiary sector offer more interesting incomes compared to agricultural activity, which is becoming less remunerative and less attractive. Furthermore, the employment policies help the unemployed to create their micro-enterprises (78.67%). However, human capital (62.67%), personal behavior (76.00%) and the socio-economic situation of the young workforce (55.33%) explain their negative work perception of work in agriculture. The logistic regression results show that remuneration and incentives, employment opportunities and youth personal behavior affect significantly the likelihood of a labor shortage. Policymakers should focus on improving labor conditions, incentivizing wages, and promoting labor-saving technologies to address agricultural labor shortages and enhance the sector's appeal, particularly for youth.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Marouane Chaami) 18 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05169992v1
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[hal-04987721] Quarto Website project template for INRAE
The aim of this quarto extension is to provide a template for creating a project website for INRAE researchers and engineers. This is an unofficial and opiniated template.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Sébastien Boutry) 14 Mar 2025
https://hal.inrae.fr/hal-04987721v1
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[hal-04980791] Bilan des travaux sur l'atelier du comité scientifique IDEA sur les variables clés pour caractériser les exploitations agricoles de la plateforme WEB-IDEA
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Frédéric Zahm) 06 Mar 2025
https://hal.inrae.fr/hal-04980791v1
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[hal-04984812] « Agir autrement » Guide pour co-construire des trajectoires d’adaptation des territoires littoraux, Rapport Projet Trajectoires Fondations de France
<div><p>Ce guide a été réalisé dans le cadre du projet de recherche action TRAJECTOIRES (Temps long et progressivité de l'action publique. Acceptabilité et opérationnalisation des trajectoires d'adaptation des territoires littoraux) financé par la Fondation de France. Ce projet était à la fois pluridisciplinaire (Economie, Géographie, Psychologie environnementale, Science politique, Droit) et de type « recherche action » mené en partenariat étroit avec des partenaires diversifiés (AURCA Ce document résulte d’une co-construction rassemblant des chercheurs de diverses disciplines, ainsi que des acteurs divers de collectivités territoriales, services déconcentrés de l’Etat, associations. Il s’agit d’offrir un éclairage opérationnel qui rende compte à la fois des connaissances scientifiques et des résultats observés sur divers terrains. La collaboration étroite avec le CNFPT vise à faciliter l’acquisition de nouvelles compétences et plus généralement l’évolution de l’ingénierie territoriale face aux nouveaux enjeux de la gestion des risques côtiers et de la transition des territoires littoraux.</p></div>
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Hélène Rey-Valette) 10 Mar 2025
https://hal.inrae.fr/hal-04984812v1
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[hal-04969556] Evaluation de la durabilité de fermes laitières AB avec ou sans transformation à la ferme
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Manon André) 27 Feb 2025
https://hal.science/hal-04969556v1
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[hal-05131652] Dialogues en sous-bois : itinéraires critiques en Géographie environnementale
Partant du postulat que les problèmes environnementaux contribuent à brouiller les cartes de ce que cela signifie « être critique », ce chapitre propose une réflexion sur les héritages et les horizons des expressions critiques au sein de la géographie environnementale. Pour ce faire, il s'intéresse plus précisément aux travaux et réflexions ayant pris pour objet la forêt. Sont ainsi successivement analysées les controverses géographiques liées au reboisement des terrains de montagne (1860-1930), à la transformation de l’école française de biogéographie (1960-1990), et aux recompositions de la political ecology (1980-aujourd’hui). Démontrant une volonté récurrente de bousculer et de dépasser les partages institués entre approches sociales et naturalistes, cette exploration rétrospective met en lumière diverses manières de faire ou d’être critique. Mais l’image du sous-bois où se trament ces dialogues se mue également en une étroite ligne de crête lorsque se pose l’enjeu normatif de l’engagement et de la convergence des luttes sociales et écologiques.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Vincent Banos) 26 Jun 2025
https://hal.science/hal-05131652v1
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[hal-04985849] Robust optimal design of loopless irrigation networks with Bernoulli stochastic demands
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Frédéric Babonneau) 11 Mar 2025
https://hal.science/hal-04985849v1
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[hal-04957203] Spatial Determinants of Life Satisfaction on the Aquitaine Coast: A Geographically-Weighted Regression Approach
This article explores the determinants of life satisfaction in Nouvelle-Aquitaine, France. We use the capability approach as the theoretical framework of the research, which enables us to select variables that reflect freedom of access to leisure activities, everyday life services and mobility. We also focus on place by taking account of amenities. Using Geographically Weighted Regression (GWR) on data from 1,039 questionnaires completed in 2021, measures of life satisfaction are regressed locally on synthetic variables that reflect place-based capabilities and amenities, and control variables that reflect more general socio-economic conditions. Empirical results show that though life satisfaction levels are generally high across the study area, space does play a role in explaining those levels as the most contributing variables differ from one area to another. In particular, all synthetic variables of place-based capabilities and amenities contribute to well-being variation, as well as household economic situation and housing condition, which reflect broader capabilities. Therefore, capability- and amenity-related variables largely explain life satisfaction, and GWR captures spatial differentiation.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Jean-Christophe Dissart) 19 Feb 2025
https://hal.science/hal-04957203v1
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[hal-04953689] Les « transitions » à l'épreuve de leur part matérielle et écologique. Ébauche d’un agenda de recherche pour une sociologie politique des matérialités
L’omniprésence des ressources minérales et métalliques dans nos sociétés industrielles mondialisées, et l’ampleur des volumes de matières extraits du sous-sol, correspondent à une phase d’exploitation de la nature sans précédent dans l’histoire de l’humanité. A l’heure de la crise écologique, et contrairement aux promesses de dématérialisation et de réduction des impacts écologiques qu’elles portent, les « transitions » énergétiques, numériques ou bioéconomiques et circulaires reposent paradoxalement sur des besoins croissants en énergies et en matières. Celles-ci correspondent moins en réalité à une logique de substitution et de réduction, qu’à une accumulation renouvelée et exponentielle de sources énergétiques et de ressources matérielles. Cela se traduit par la quête effrénée de nouvelles ressources, en particulier minérales, lithiques et métalliques, et par le réinvestissement de volumes et d’entités géologiques dont l’exploitation était jusque récemment jugée peu rentable, mais aussi par la requalification économique, juridique et politique de matières et de territoires jusqu’alors non exploités. Pourtant, la part matérielle et écologique de nos objets, infrastructures et énergies reste encore aujourd’hui largement invisibilisée : de la production de ces ressources, à leur transformation, leur circulation, leur consommation, mais aussi leur déjection à l’issue de leur cycle de vie. Partant du constat de cette matérialité sociale et écologique de sociétés, tout aussi cruciale que tenue « hors de vue », cette communication invite à explorer le rapport entre les agendas de transitions, les transformations globales des sols et sous-sols exploités, et la trajectoire des matérialités qui les constitue – laquelle est éminemment politique, et nécessite donc pour la sociologie politique de travailler à inclure ces volumes souterrains et entités matérielles « plus qu’humaines » dans son champ de recherche.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Sylvain Le Berre) 18 Feb 2025
https://hal.inrae.fr/hal-04953689v1
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[hal-05130483] Quelle demande des résidents vis-à-vis des pesticides ?
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Tina Rambonilaza) 26 Jun 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05130483v1
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[hal-04980815] De la méthode IDEA4 à la plateforme WEB-IDEA pour aller vers l'observatoire national de la durabilité des exploitations agricoles
De la méthode IDEA4 à la plateforme WEB-IDEA pour aller vers l'observatoire national de la durabilité des exploitations agricoles Historique, développement, cadre conceptuel, outils et perspectives <div>Résumé:<p>Après un bref historique des étapes du développement de la méthode IDEA4, son cadre conceptuel, ses deux approches évaluatives et ses usages sont présentées ainsi que les trois outils développés pour accompagner sa mise en oeuvre. Il est mis en avant les travaux de recherche actuels au sein des différents projets de recherche visant le développement de la nouvelle plateforme WEB-IDEA dans sa version 2 pour aller vers l'observatoire national de la durabilité des exploitations agricoles. Historique et étapes de développement d'IDEA : trois premières versions basée sur un cadre théorique initial développé à la fin des années 1990.</p></div>
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Frédéric Zahm) 06 Mar 2025
https://hal.inrae.fr/hal-04980815v1
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[hal-04735522] Exploring residents’ willingness-to-pay for benefits provided by Sustainable Drainage Systems
Sustainable Drainage Systems (SuDS) have increasingly been used in the recent years since they help adapt cities to climate change and make them more sustainable and resilient. Since they are multifunctional, these stormwater control measures provide numerous benefits. However, the question of acceptability by inhabitants remains partially open. This article seeks to assess preferences of the inhabitants living nearby with regards to SuDS implemented on public land. It relies on a discrete choice experiments whose attributes are the different benefits provided by SuDS. The study was conducted in the Eurometropolis of Strasbourg (France). Results show a strong preference for a reduction of urban heat island effects as well as flood prevention and water protection. Based on a latent class model, we also highlight the heterogeneous nature of the preferences. These results are important for the acceptance of environmental programs and a better guarantee of desirable and effective results.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Bénédicte Rulleau) 14 Oct 2024
https://hal.inrae.fr/hal-04735522v1
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[hal-04289543] Determinants of sustainable drainage systems adoption: evidence from a household survey in France
Part of the success of climate change adaptation strategies relies on the accurate identification of barriers and incentives to the installation of Sustainable Drainage Systems (SuDS) by private individuals. To identify the variables influencing that willingness, we carried out a questionnaire-based survey in the Eurometropolis of Strasbourg (France). Descriptive statistics on the 359 responses highlight, in particular, a lack of knowledge about rainwater management. Those who have already installed one SuDS identify both economic and environmental advantages. Results of a binomial logit show that, unlike socio-economic characteristics of respondents, variables of perception influence the willingness of households to adopt SuDS. Social norms play an important role and a spatial adoption contagion is observed but the word of mouth phenomenon does not seem to be present. This study adds new insights into understanding what is needed to encourage households to install SuDS of their own and mainstream these blue-green infrastructures.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Bénédicte Rulleau) 16 Nov 2023
https://hal.inrae.fr/hal-04289543v1
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[hal-04780396] Social comparison nudges: What actually happens when we are told what others do?
Social comparison nudges, known to bring about behavioral change, rely on providing information to agents about other agents' decisions or expectations regarding specific actions. Although the procedure consists in transmitting true information, it classically implies a reduction of the transmitted reality: the information provided about others is an average, a proportion, a percentile. What would happen if, instead, full information were shared on what all others do (as nudged agents might legitimately expect), and what would this tell us about how nudges actually work? We assume that cognitive biases occur unintentionally when the information provided is incomplete. By mobilizing Akerlof's (1997) model of social distance, accurately describing polarization effects in social decision-making, we show how the nudge-information conveyed can then act as a decoy: effective in triggering behavioral change, but giving rise to renewed ethical considerations. We illustrate our conjectures with a randomized controlled trial in the context of pesticide use in agriculture in which winegrowers receiving full information about their co-workers' performances are compared with growers receiving the more conventional average performance. After showing that the two differ in their understanding of what others do, we show in the field that the latter nudge induces change unmet by the former.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Yann Raineau) 13 Nov 2024
https://hal.inrae.fr/hal-04780396v1
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[hal-05036949] Des dimensions sensibles de l’activité essentielles en prévention : corps et désaccords des agriculteurs
Dans les processus de prévention associés au risque pesticides en milieu agricole, l’attention se focalise trop sur les bénéfices escomptés de mesures de prévention d’ordre technique, au détriment d’une compréhension fine des usages et des effets de ces mesures sur la santé des agriculteurs. Dans cet article, nous mobilisons des approches compréhensives ancrées dans l’ergonomie et l’anthropologie pour appréhender et donner à voir le travail réel et sensible des agriculteurs dans les situations d’usage des équipements de protection individuelle (EPI). Nous montrons comment les EPI cristallisent plus largement les problématiques qui préoccupent les agriculteurs vis-à-vis de produits toxiques homologués dans le contexte d’une croyance collective répandue selon laquelle le fait de porter des EPI protégerait de fait. À travers ces objets se jouent les dimensions formelles et informelles, matérielles et immatérielles des pratiques de régulation des risques toxiques. Cette contribution invite à revisiter les paradigmes actuels de prévention et à investir le travail réel par l’observation des corps en gestes et l’appréhension des dimensions sensibles de l’activité au-delà des données de laboratoire relatives à l’efficacité de tel ou tel EPI.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Fabienne Goutille) 16 Apr 2025
https://hal.science/hal-05036949v1
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[hal-04996567] Constance de Gourcy, L’impensé de l’absence. (En)quête sur le lien social à distance
Compte- rendu de lecture de l'ouvrage : Constance de Gourcy, L'impensé de l'absence. (En)quête sur le lien social à distance, Tours, Presses universitaires Francois Rabelais, coll. « Migrations », 2024, 156 p., ISBN : 978-2-86906-934-3.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Julianna Colonna) 19 Mar 2025
https://hal.science/hal-04996567v1
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[hal-05166130] Machine Learning Beach Attendance Forecast Modelling from Automatic Video-Derived Counting
Accurate predictions of beach user numbers are important for coastal management, resource allocation, and minimising safety risks, especially when considering surf-zone hazards. The present work applies an XGBoost model to predict beach attendance from automatically video-derived data, incorporating input variables such as weather, waves, tide, and time (e.g., day hour, weekday). This approach is applied to data collected from Biscarrosse Beach during the summer of 2023, where beach attendance varied significantly (from 0 to 2031 individuals). Results indicate that the optimal XGBoost model achieved high predictive accuracy, with a coefficient of determination (R2) of 0.97 and an RMSE of 70.4 users, using daily mean weather data, tide and time as input variables, i.e., disregarding wave data. The model skilfully captures both day-to-day and hourly variability in attendance, with time of day (hour) and daily mean air temperature being the most influential variables. An XGBoost model using only daily mean temperature and hour of the day even shows good predictive accuracy (R2 = 0.90). The study emphasises the importance of daily mean weather data over instantaneous measurements, as beach users tend to plan visits based on forecasts. This model offers reliable, computationally inexpensive, and high-frequency (e.g., every 10 min) beach user predictions which, combined with existing surf-zone hazard forecast models, can be used to anticipate life risk at the beach.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Bruno Castelle) 16 Jul 2025
https://hal.science/hal-05166130v1
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[hal-04151980] Water infrastructure asset management: state of the art and emerging research themes
The long-term maintenance of infrastructure requires asset management. This latter is defined as a series of actions aimed at the long-term maintenance of the capacity of an infrastructure to provide an efficient service for users, at costs and with impacts that are tolerable for society and the environment. The actions implemented concern notably the inventory of infrastructures, their monitoring, inspection and maintenance, the analysis of their state and performance, their reinforcement, renovation, and the definition of long-term technical-financial policies. This paper is structured around four themes based on the authors' experience faced with an analysis of the perspectives set out in recent articles. For each theme, a state of the art largely based on the literature in the field, as well as emerging and nevertheless pressing needs in terms of knowledge production and tools to support reflection and decision-making are presented: temporal and spatial dimensions of Water Infrastructure Asset Management and their consistency; multi-infrastructure management seen from the perspective of physical interdependences and decision-aids; governance, organisations and territories; digital representation of the socio-technical infrastructural system. The analysis is carried out following several disciplines from the engineering and, the human and social sciences. Infrastructure linked to water are studied.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Yves Le Gat) 05 Jul 2023
https://hal.inrae.fr/hal-04151980v1
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[hal-05184052] La construction sociale de la toxicité, entre mise en problème public, confinement technoscientifique et redéfinition ouvrière. Le cas des boues rouges à Gardanne
Cet article explore la construction sociale de la toxicité des boues et poussières rouges, issues de la transformation industrielle de la bauxite en alumine à Gardanne (France). Il se concentre plus précisément sur la façon dont différents groupes sociaux (les militants, l’industriel et les ouvriers et leurs syndicats), ont, à un moment donné, tenté de définir et gérer la toxicité potentielle de ces résidus. En s’appuyant sur les cadres théoriques de la sociologie des problèmes publics, de l’écologie politique et de la sociologie de l’environnement, l’article met en lumière des dynamiques de confrontation, cycliques et successives, naviguant entre désir de publicisation et volonté d’invisibilisation des problèmes relatifs à la toxicité potentielle des boues et poussières rouges. Il montre conjointement la difficulté pour les opposants à constituer un front uni en raison de positionnements différenciés, parfois au sein d’un même groupe, et des déplacements opérés depuis les années 1960 à nos jours sur la définition et la qualification même de ce qui est toxique, de ce qui constitue un risque sanitaire, un risque environnemental, et de ce qui ne l’est pas.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Mody Diaw) 24 Jul 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05184052v1
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[hal-04984783] Manila clam (Ruditapes philippinarum) in France: Fishing activity, governance and present knowledge challenges regarding its biology and ecology
Originally introduced to France in the 1970s for aquaculture purposes, the clam Ruditapes philippinarum (Adam and Reeve, 1850) has thrived in favourable conditions across numerous sites along the Bay of Biscay, English Channel and Mediterranean coasts forming neo-naturalized populations. It is harvested by both recreational and professional fishers, with an estimated production ratio of 2.4 for both activities combined. Total French commercial fishing production is roughly estimated at around 2000 to 3000 tons per year. This activity is managed by three types of regulation at different scales: European (Minimum Conservation Reference Size - MCRS), national (licenses), and regional. Regional instruments govern fishing practices by setting spatial and temporal access rules to fishing grounds (also referred to as deposits), prohibiting certain gear types at the local scale, determining the minimum size of clam fishing (above MCRS) and setting fishing quotas. Not all of them are implemented everywhere; most often, they are based on stock assessment results and specific research programs, which are not available in every location. This article first provides a review of available information on current Manila clam production in France, and its regulation. Second, it offers an overview of recent knowledge mobilized for management purposes. This overview covers biological and ecological processes (i.e. population dynamics, reproduction and spawning, habitats considerations, biotic interactions and infectious diseases), and enables us to identify future research prospects of interest.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Nathalie Caill-Milly) 10 Mar 2025
https://hal.science/hal-04984783v1
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[halshs-04917679] Exploring geosocial stratification in times of earthly troubles (introductory chapter)
The road to the green transition is paved with planetary, soil and ground-based developments – such as biofuels, geothermal energy, carbon capture and storage, mineral extraction. These emerging geo-social-technical potentials engage more than one stratum at a time and create specific interplays of land, soil and underground that generate sometimes unexpected ecological cycles and feedback with the atmosphere, the hydro-system and the living realm. This book builds upon concepts and methods from humanities and social sciences to explore these emerging geosocial strata in the context of climate change. Taking inspiration from geosocial approaches to the underground, soil new materialisms and a relational approach to Earth strata, it organizes an interdisciplinary inquiry around three key questions: what does-it mean to live on a de-stratified Earth? How earthly re-stratification technologies develop? What practices and sensitivities to the Earth emerge from bottom-up experiences?
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Olivier Labussiere) 28 Jan 2025
https://shs.hal.science/halshs-04917679v1
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[hal-05167671] Semi-empirical forecast modelling of rip-current and shore-break wave hazards
Sandy beaches are highly attractive but also potentially dangerous environments for those entering the water as they can be exposed to physical hazards in the surf zone. The most severe and widespread natural bathing hazards on beaches are rip currents and shore-break waves, which form under different wave, tide, and morphological conditions. This paper introduces two new, simple semiempirical rip-current and shore-break wave hazard forecast models. These physics-informed models, which depend on a limited number of free parameters, can be used to compute the time evolution of the rip-current flow speed V and shore-break wave energy E sb . These models are applied to a high-energy mesotidal-macrotidal beach, La Lette Blanche, in southwest France, where intense rip-currents and shore-break wave hazards co-exist. Hourly lifeguardperceived hazards collected during patrolling hours (from 11:00 a.m. to 07:00 p.m. LT (UTC+2)) during July and August of 2022 are used to calibrate the two models. These data are also used to transform V and E sb into a five-level scale from 0 (no hazard) to 4 (hazard maximised). The model accurately predicts rip-current and shore-break wave hazard levels, including their modulation by tide elevation and incident wave conditions, opening new perspectives for forecasting multiple surf-zone hazards on sandy beaches. In addition, daily-mean hazard forecasts demonstrate even greater predictive skill, which is important for conveying straightforward messages to the general public and lifeguard managers. The approach presented here only requires a limited number of beach morphology metrics and allows for the prediction of surf-zone hazards on beaches where wave and tide forecasts are available.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Bruno Castelle) 17 Jul 2025
https://hal.science/hal-05167671v1
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[halshs-04917718] Back to the ground. Knowledge, Politics and Practices of remaking Earth Strata
Soils and the underground have long been viewed, and tapped into, as mere reservoirs of organic and mineral resources, or a taken-for-granted site where societies could permanently bury a range of unwanted waste and residues – ranging from domestic and nuclear wastes to CO2 surplus (Kearnes and Rickards, 2017). Contrasting with this focus on soil and the underground, this book aims to produce empirical, critical, and speculative insights into the rise of alternative experimentations, projects and initiatives aiming to reconstitute, replenish, regenerate and care for Earth strata at various levels. While experts are warning that soil degradation rates are accelerating and threatening to bypass several of the Earth boundaries (Steffen, 2015), soils and the underground are also increasingly being reinvested in a number of collective projects and speculative initiatives aiming to foster ways out of the current fossil fuel economy and the associated ecological and climate crisis. This volume thus addresses the joint becoming of soils and the underground by considering how a range of contemporary initiatives and experimentations are fostering new collectives, practices and sensitivities that bring a fresh look on soil, land and underground-based promises of sustainability and transition. This book takes its inspiration from social sciences and humanities scholarship that develop critical and political accounts of the unacknowledged presence of soils and the underground in social existence (Puig de la Bellacasa; Donovan and Bobette; Krzywoszynska ; Clark). Scholarship in the social sciences and humanities therefore increasingly pays attention to soils not only as a surface and background for human existence but also as a tridimensional ecosystem and volume with its own biogeochemical animacy and physical liveliness (Elden, 2013; Adey, 2013; Clark, 2013, 2016 ; Bridge, 2013; Kama and Kuchler, 2019; Billé, 2020). This reframing of the ground’s relations to social life has led to the emergence of two distinct sets of literature. On the one hand, the underground and deeper layers of subsoi have fostered a quite abundant literature, inspired by Foucauldian approaches and political ecology (Kinchy et al., 2018; Bobbette and Donovan, 2019), that unpacked the role of knowledge discourses and instruments in assembling underground resources and materialities; on the other hand, recent writing in the environmental humanities started focusing on the living soils – i.e. the fertile layers of soils where plants grow – in an attempt to enrich social sciences understanding of our interconnectedness with belowground living beings and ecologies (Puig de la Bellacasa, 2019 ; Salazar et al., 2020). However these two bodies of literature have seldom encountered and discussed each other. This book aims to open up a space for a dialog and cross-fertilisation between both strands of literature. More than an addition of perspectives, the book invites to elaborate new transversal lines of research that bring altogether hybrid processes and entities usually kept separated. The introduction sets the stage for a collective inquiry in which interdisciplinary and creative research plays a lead role. This book builds on this scholarship but also takes a different path and develops a different story. We aim instead to experiment with thinking in terms of de-stratification issues and processes, and re-stratification efforts and initiatives aiming to regenerate, reshape and replenish the Earth strata, as various communities and groups attempt to put carbon back into the ground, to remediate pollution by various means, or to re-fertilise soils. Following Deleuze and Guattari (1980), and Nigel Clark’s recent writings, we start from the observation of a deeply ‘de-stratified’ Earth as soils and subsoil have been disturbed and ‘turned inside out for centuries and millennia’ (Clark and Szerzynski, 2021). If a ‘stratum’ is a political articulation between a state of nature and a state of the social and the economy, emerging strata pave the way for studying a diversity of processes of rearticulating Earth. If followed attentively, these processes of stratification and de-stratification may open up new ecological loops from which new collectives, practices and sensitivities emerge. New questions emerge from these transitory ways of living on and with a de-stratified Earth: What does it mean to live on a de-stratified Earth? How do people negotiate their ordinary attachments to a turbulent Earth? How can we deal with what melts, flows, breaks away, accumulates, contaminates? These questions will be tackled through a various set of methodologies from ethnographic case studies, the history of geology and the soil science, the sociology of expertise, but also the visual arts and science-fiction literature. Doing so, we aim to understand how soils and the underground come to be known, sensed, felt, assembled, managed and inhabited not only in terms of taken-for-granted reservoirs of mineral and organic resources, but also in terms of various emerging practices, collectives and sensitivities aiming to regenerate and reconstitute Earth strata in a time of climate and ecological crisis. These emerging socialities, practices and sensitivities contribute to the composition of new ‘Gaïan collectives’ (Krzywoszynska, 2021) and ‘Earthly multitudes’ (Clark and Szerszynski, 2020) whose analysis will constitute an original contribution of this book.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Olivier Labussiere) 28 Jan 2025
https://shs.hal.science/halshs-04917718v1
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[halshs-04894586] Restoring Wetlands in Alpine Ski Resorts- The Biopolitics of Water, Land and Snow
In the Northern Alps, marshes and wetlands have long been viewed in terms of unhealthy and unproductive sites. In a landscape of steep slopes and rocky summits, they occupy indeed the most convenient sites for building roads, villages or ski resorts, as well as for mowing and grazing. Buried or drained and dried up, their functioning has been deeply disturbed by trampling, water diversion or damming. Yet today Alpine wetlands and peatlands are increasingly considered as fragile and endangered sites in need for attention and care. Protected by the international RAMSAR convention (Convention on Wetlands of International Importance) already since 1971, the role of wetlands in hydrological patterns (water circulation and filtering) and ecological functioning (habitat for amphibious biodiversity) was more recently emphasized in the Millennium Ecosystem Assessment (MA, 2005), and is attracting a growing interest from mountain managers and researchers. How did this happen? How did those places come to be seen and dealt with, formerly as unproductive, unhealthy and disgusting areas – their destruction considered as part of the “move toward civilization” (Fromageau, 1998) – and now as fragile, beautiful and highly functional ecosystems? Our contribution unpacks the material and discursive place-making processes that have been turning wetlands into functional mixes of land of water in need of attention and care. Ecological functionality has become a powerful category justifying the development of a new politic of conservation with a strong emphasis on the functions and “services” rendered by ecosystems and biodiversity; yet little attention has been given to the types of material and affective encounters involved in (re)making nature as ecologically functional and productive in the field, and which sort of biopolitics is involved.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Céline Granjou) 17 Jan 2025
https://shs.hal.science/halshs-04894586v1
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[hal-05156508] Il était sept fois les doctoriales en sciences sociales de l’eau
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ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (François Destandau) 11 Jul 2025
https://hal.science/hal-05156508v1
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[hal-05114335] Trajectoires résidentielles et stratégies de recomposition spatiale face aux risques littoraux
Face au changement climatique, la mise en œuvre de stratégies d’adaptation aux risques sur le littoral suscite un intérêt croissant, en particulier pour les gestionnaires de ces territoires. La relocalisation résidentielle ou recomposition spatiale consiste à planifier un déplacement des biens et des personnes en zone non vulnérable. Nous étudions la place qu’occupent les trajectoires résidentielles des ménages dans leur propension à envisager un déménagement à horizon 2040. À partir d’une enquête menée sur le littoral des Landes (Capbreton), nous soulignons l’importance d’identifier les principales dimensions de ces trajectoires résidentielles pour coconstruire avec les populations les stratégies de déplacement.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Jeanne Dachary-Bernard) 16 Jun 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05114335v1
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[hal-05075566] Être propriétaire forestier en zone Natura 2000 : une appropriation plurielle des enjeux environnementaux
Si les enjeux de biodiversité gagnent en visibilité, leur appropriation par les propriétaires forestiers s’avère parfois conflictuelle. La création de Natura 2000 en est un exemple emblématique. Le très faible taux d’adhésion à des chartes ou contrats Natura 2000 ne permet pas ainsi de savoir ce qui se passe exactement dans les espaces forestiers protégés. Des enquêtes qualitatives et quantitatives menées dans la vallée du Ciron (Gironde) permettent d’identifier six profils-types de comportement. Trois d’entre eux témoignent d’un engagement pro-environnemental volontaire explicable par des raisons éthiques, pratiques, voire économiques. La zone Natura 2000 constitue à leurs yeux un laboratoire permettant de tester des voies de transition environnementale et forestière.
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Elodie Brahic) 20 May 2025
https://hal.inrae.fr/hal-05075566v1
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[halshs-04894566] Editorial to the special issue ‘Environmental Justice Futures’ By Céline Granjou, Valérie Deldrève and Devleena Ghosh
Environmental justice can be defined as a broad social and academic movement that aims to foster alternative futures by emphasizing and detailing the deeply inequal responsibilities in the creation of environmental degradation and climate change, together with the asymmetric climate vulnerabilities and environmental exposure (Temper et al., 2018) experienced by different sets of actors. It is an essentially future-oriented field of both socio-political struggle and academic thinking. The Environmental Justice social movement began in the 1980s as an expression of concern with the disproportionate environmental load on communities of colour and low-income populations (Bullard, 1990), and has since then expanded into a range of issues (Schlosberg, 2007) and built linkages with other international environmental movements dedicated to just ecological transitions, degrowth, subsistence ecology (Martinez-Alier, 2012), as well as climate justice and decarbonisation movements (Rosewarne et al., 2013). Environmental justice has also harnessed empirical investigation and critical thinking inspired by political ecology, social geography, ecofeminism and science studies (Coolsaet, 2020). This special issue aims to investigate how alternative futures are forged, imagined, told, traded, negotiated, contested, prepared for and secured against by vulnerable, marginalized and Indigenous groups and people committed to working together to foster social and environmental change. At the core of environmental justice lies the shared conviction that the most vulnerable populations also have the strongest capacity to shape and to transform collective futures (Haenfler et al. 2012 ; Schlosberg and Craven, 2019). They are usually the source of alternative models to the dominant paradigms of development which generally produce the environmental and social ills which affect them (through loss of land, livelihood and deterioration in their ecological worlds). These counterpublics, when empowered, may engage in collective action to reduce power asymmetries and resist the dominant models of change to posit different ones from imposed and top down models (Martin et al. 2020).
ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Céline Granjou) 17 Jan 2025
https://shs.hal.science/halshs-04894566v1