[Stage] Des nouveaux usages du bois à la requalification des ressources forestières

[Stage] Des nouveaux usages du bois à la requalification des ressources forestières : Enquête exploratoire en Nouvelle-Aquitaine

Appel à candidatures !

Contexte du stage : 

Erigé en élément incontournable de la transition bas carbone et des stratégies d’adaptation aux changements globaux, le bois en tant que matériau renouvelable est plébiscité dans de nombreux domaines d’activité, de l’énergie à la construction en passant par la chimie verte (pharmacie, cosmétique…). Perçu comme une opportunité pour le développement de la filière forêt-bois et des territoires ruraux, ce recours accru aux matériaux ligno-cellulosiques suscite aussi des interrogations et des controverses sur la capacité des acteurs et des écosystèmes forestiers à répondre à ces nouvelles demandes industrielles. Si l’enjeu est d’ordre quantitatif, avec des débats récurrents sur le caractère « sous-exploitée » des forêts françaises et la possibilité ou non de couper plus de bois, il est aussi qualitatif. Le décalage entre la prédominance des essences feuillues (70 % des forêts françaises) et la spécialisation des industries sur les essences résineuses (2/3 des volumes commercialisés) est ainsi régulièrement présenté comme « un problème », au même titre d’ailleurs que la variabilité et l’hétérogénéité de la matière ligneuse (variation de densité, de nodosité, de concentration des molécules…)1.  Pour résoudre ces difficultés, les politiques publiques mettent en avant la nécessité de mieux adapter la gestion forestière aux besoins des marchés tout en tenant compte des effets du changement climatique et des attentes sociétales2. Mais on sait finalement encore assez peu de choses des nouveaux produits bois et de leurs attentes en termes de matière première, tant d’un point de vue chimique et mécanique qu’esthétique, écologique et économique. Est-ce que ce que la demande porte sur des bois massifs et spécifiques ou sur une matière biomasse décomposée et standardisée ? Quelle place occupe l’approvisionnement local et l’origine géographique dans les critères de sélection et les qualités attendues de la ressource ?

Objectifs du stage :

L’objectif du stage sera d’explorer la manière dont les nouveaux produits du bois transforment les qualités recherchées, espérées et supposées légitimes des ressources forestières. D’un point de vue analytique, le travail pourra s’appuyer, entre autres, sur les apports de la géographie des ressources1 et des approches sociotechniques2. Ces littératures proposent en effet des pistes intéressantes pour penser le processus de requalification/déqualification des ressources au croisement des dynamiques socio-économiques et naturelles.  D’un point de vue empirique, le stage s’appuiera sur les données du pôle de compétitivité de la filière forêt-bois (XYLOFUTUR) afin d’identifier des innovations process et/ou produits, et leurs porteurs, qui contribuent à réinterroger les enjeux de sélection et de qualification de la matière première d’origine forestière. 

Activités :

    • Travail bibliographique sur la requalification/déqualification des ressources forestières et production d’une première grille d’analyse des controverses et des attentes sur les critères de sélection et les qualités recherchées.

    • Analyse des documents de XYLOFUTUR afin de constituer une base de données des innovations process et/ou produits en lien avec la valorisation de la matière première d’origine forestière ;

    • Entretiens semi-directifs auprès d’acteurs de l’innovation dans la filière bois afin d’approfondir l’analyse des attentes et des arbitrages identifiés en termes de qualités attendues des ressources forestières. 

Consulter l'offre sur INRAE Jobs : https://jobs.inrae.fr/ot-13687

Erigé en élément incontournable de la transition bas carbone et des stratégies d’adaptation aux changements globaux, le bois en tant que matériau renouvelable est plébiscité dans de nombreux domaines d’activité, de l’énergie à la construction en passant par la chimie verte (pharmacie, cosmétique…). Perçu comme une opportunité pour le développement de la filière forêt-bois et des territoires ruraux, ce recours accru aux matériaux ligno-cellulosiques suscite aussi des interrogations et des controverses sur la capacité des acteurs et des écosystèmes forestiers à répondre à ces nouvelles demandes industrielles. Si l’enjeu est d’ordre quantitatif, avec des débats récurrents sur le caractère « sous-exploitée » des forêts françaises et la possibilité ou non de couper plus de bois, il est aussi qualitatif. Le décalage entre la prédominance des essences feuillues (70 % des forêts françaises) et la spécialisation des industries sur les essences résineuses (2/3 des volumes commercialisés) est ainsi régulièrement présenté comme « un problème », au même titre d’ailleurs que la variabilité et l’hétérogénéité de la matière ligneuse (variation de densité, de nodosité, de concentration des molécules…)1. Pour résoudre ces difficultés, les politiques publiques mettent en avant la nécessité de mieux adapter la gestion forestière aux besoins des marchés tout en tenant compte des effets du changement climatique et des attentes sociétales2. Mais on sait finalement encore assez peu de choses des nouveaux produits bois et de leurs attentes en termes de matière première, tant d’un point de vue chimique et mécanique qu’esthétique, écologique et économique. Est-ce que ce que la demande porte sur des bois massifs et spécifiques ou sur une matière biomasse décomposée et standardisée ? Quelle place occupe l’approvisionnement local et l’origine géographique dans les critères de sélection et les qualités attendues de la ressource ?

1 Cour des Comptes, 2020, La structuration de la filière forêt-bois, ses performances économiques et environnementales, Commission des finances de l’Assemblée nationale, 151

2 Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2016, Le programme national de la forêt et du bois 2016-2026.

Documents à télécharger

Date de modification : 16 août 2023 | Date de création : 07 janvier 2022 | Rédaction : INRAE